Écrire un article pour les Nouvelles du Monde Fraternel

Cycle ensemble

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Dès que l’être humain essaie de contrôler un phénomène naturel, que ce soit la nature, les virus, la dignité humaine,… il sème la pagaille.

Pour créer un Monde Fraternel, nous n’avons pas à commander, dominer, interdire, mais suivre les lois de la nature.

L’étude de la Biologie Humaine, la Vision d’une Terre Fraternelle et le plan de route pour Harmoniser la Vie sur Terre, ont mis en évidence 7 domaines importants à approfondir pour connaître les lois de la nature.

Les 7 domaines pour découvrir l’harmonie des lois de la nature

  • Fraternité : Harmoniser Naturellement la Vie sur Terre.
    La perfection de l’harmonie est dans l’équilibre intriqué des êtres vivants qui peuplent l’écosystème terrestre naturel. Nous sommes tous créateur d’une partie de cet équilibre ;
    Développons notre Fraternité, c’est une source de beauté, de joie, de bonheur partagé, qui vient du cœur de notre être.
    Meilleur que la rentabilité, elle contribue à rester en bonne santé, à trouver un travail qui correspond à nos attentes, à imaginer des solutions pour aider la nature,,… Comprenons-la pour créer une Terre Fraternelle.
  • Interrelations : Découvrir ce qui intrique le vivant.
    Quelque soit l’échelle à laquelle nous regardons la vie -Monde, Pays, Famille, Travail,…- elle se caractérise toujours par des interactions entre
    – Des êtres vivants -humains, animaux, micro-organismes, végétaux- et
    Un espace terrestre qui a :
    – des caractéristiques écologiques naturelles (température, humidité,…) qui définissent le climat, en tenant compte de la présence des êtres vivants, nous parlons de la nature, et
    – des caractéristiques écologiques humaines (bâtiments, jardins, routes,…) issues de l’activité humaine, qui sont dites artificielles car elles n’existeraient pas sans l’intervention humaine.
    L’écosystème terrestre est l’endroit où la nature et les êtres vivants interagissent. Pour harmoniser la Vie sur Terre, il faut réfléchir en tant que relation : Cinq relations existent :
    Des êtres vivants entre eux – Des êtres vivants et la natureDes êtres vivants et les espaces artificiels issus de l’activité humaine – L’activité humaine et la nature L’activité humaine et les espaces artificiels issus de l’activité humaine.
    Si la Terre est l’écosystème terrestre, le corps humain, la société,… peuvent également être perçus comme un écosystème, c’est-à-dire un espace commun constitué d’éléments différents qui interagissent.
    Découvrons les caractéristiques spécifiques des cinq interactions, comment isoler l’impact de l’activité humaine, et définir ce qui est naturel et artificiel. Cherchons à harmoniser les espaces communs en tenant compte des relations entre les éléments qui les constituent, diminuons les interrelations artificielles et privilégions le naturel.
  • Ressources naturelle et humaine : Discerner les ressources.
    Ce qui définit la vie sur Terre, c’est la réalité physique de la Vie, ce que nous faisons de nos vies et ce que les autres « règnes vivants » de l’écosystème terrestre naturel font. Elle n’est possible que par transformation de l’existant auquel il est donné un autre sens.
    Les ressources naturelles terrestres doivent être préservées car ce sont des créations uniques, de toute beauté, source d’inspiration qui ont mis des centaines d’années voir des siècles à se développer et que nous ne pourront pas recréer.
    Mais nous détenons en nous d’importantes ressources naturelles que nous pouvons apprendre à maîtriser afin de développer des ressources humaines utilisables pour enrichir la vie.
  • Équilibre dynamique : Déterminer ce qui maintient le tout.
    A chacun de nos actes, les « règnes vivants » réagissent, et nous voyons au sein de l’écosystème terrestre naturel, l’apparition d’écosystèmes secondaires semi-artificiel-naturel, qui sont le résultat de toutes les interactions visibles et invisibles, prévisibles et imprévisibles qui unit tous les « règnes vivants » aux ressources naturelles et humaines.
    Lorsqu’un système vivant est déséquilibré, parce qu’il oscille trop près des limites vitales ou qu’une accumulation d’effets secondaires lui a fait perdre de vue son naturel, le programme d’auto-régénération naturelle est perturbé.
    Apprenons comment un système vivant se maintient dynamiquement en équilibre afin d’appliquer le principe à tous les domaines possibles : l’environnement, la santé, le travail, les relations humaines,...
  • Besoins essentiels : Apprendre du chaos qui survient.
    La beauté, la santé, le climat, les pandémies, les violences sont le fruit de la dualité naturelle de la vie.
    L’équilibre est en phase avec l’harmonie, le déséquilibre est en phase avec le désordre ; les bouleversements sont les symptômes d’une cause profonde de manque de sens donné à la vie car l’artificiel a surpassé le naturel.
    Arrêtons de courir après la technologie, l’assistanat, l’artificiel… en laissant la misère, la violence, les inégalités se répandre. Arrêtons de laisser les politiques décider de ce qui est essentiel. Ce serait intéressant de définir nos priorités afin de leur donner la possibilité d’exister.
    Partageons nos besoins essentiels pour redonner sens à l’alimentation, à la médecine, à l’énergie, à nos paysages, à la justice, à l’art, au soutien des plus faibles,… à notre monde.
  • Créativité : Cultiver l’art.
    Il y a en nous, une part Humanité qui nous est spécifique, qui nous distingue des quatre autres « règnes vivants » de l’écosystème terrestre naturel -Animaux, Végétaux, Micro-Organismes, la Terre-, qui fait de nous des êtres humains.
    Cette « Humanité » est difficile à définir avec des concepts, des mots, des obligations, des interdictions, des lois, des devoirs et des droits, mais c’est une réalité qui se nomme Créativité.
    C’est d’elle que nous puisons nos plus belles actions, notre compassion, notre sensibilité.
    C’est à partir d’elle que nous trouverons des solutions pour organiser une action mondiale optimale, synchroniser les actions de toutes les associations, les collectifs, les sites de pétitions, les ONG, connecter les personnes au cœur d’une Humanité qui cherche l’harmonie de la beauté du partage.
  • Conscience : Agir collectivement.
    Analysons consciencieusement les connaissances de nos ancêtres et nos connaissances actuelles, et nous réaliserons que nous ne savons encore rien de l’immensité des possibilités offertes par la Vie. Tous les jours des découvertes sont faites et des certitudes remises en question.
    Toute réalité physique est une dualité Énergie Matière Consciente ; toute action est un accord à trois échelles « Universelle – Collective – Individuelle ».
    De plus en plus de personnes mettent de la conscience dans leur vie, dans leurs choix, dans leurs priorités.
    Cela serait un bon point de départ de partager nos propres expériences, nos connaissances sur la conscience, afin d’y puiser des idées pour agir mondialement pour le bien de tout ce qui vit.

Les caractéristiques d’un article

Le Blog les lois de la nature a été suspendu en même temps que l’arrêt du site web du Mouvement de l’Humanité Fraternelle. La suite de l’article n’a plus lieu de paraître.

Vision d’une Terre Fraternelle

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En étudiant l’anatomie humaine pour développer la Ki-Regeneration®, j’ai réalisé que la perfection biologique du corps humain reposait sur une architecture fonctionnelle simple.

Toutes les fonctions du corps humain ont pour but de maintenir le corps en bonne santé, en le protégeant des agressions extérieures et en conservant un équilibre entre tous les éléments qui le constitue.

Cela nécessite des fonctionnalités biologiques spécifiques, et pour chacune d’elle il y a :

1. L’objectif à atteindre, il sera identique pour tous les éléments entrant en jeu dans la fonctionnalité, par exemple la mobilité, la respiration, la réponse immunitaire.

2. Cinq niveaux d’organisation pour orchestrer ce fonctionnement particulier au niveau du corps. Les cinq niveaux sont :

  • Une Ossature : le support universel, le plus générique possible, tel que le squelette, le système cardio-vasculaire, le système nerveux, qui permettra la variabilité nécessaire pour atteindre le but recherché ;
  • Une Délimitation : au sein de l’ossature, il existe des « espaces clos » qui auront des conditions environnementales différentes afin de pouvoir réaliser des actions particulières, cela pourra être des cellules, des organes, les os, les vaisseaux sanguins, les neurones ;
  • Des Échanges : il existe des signaux, sous forme de molécules, de composés, d’informations, pour faire dialoguer entre eux les différents « espaces clos » et assurer le maintien de l’équilibre du corps dans sa globalité ;
  • Une Synchronisation : il existe des boucles rétroactives d’activation, d’inhibition, d’apoptose, afin que « l’espace clos émetteur » du signal puisse modifier sa réponse selon la réponse émise par les autres « espaces clos » appartenant à cette ossature ;
  • Un Ensemble : l’ossature a été définit pour répondre à une fonctionnalité spécifique, nécessaire au bien-être de l’organisme global. Si nous considérons l’ensemble de la fonctionnalité, à savoir -son support universel, « ses espaces clos », ses signaux et ses boucles rétroactives- cet ensemble est un « espace clos » pour les autres fonctions du corps. Sa réponse sera reçu par ces autres fonctions interdépendantes de l’organisme, qui à leur tour, lui répondront.

L’enchainement fractal des fonctionnalités biologiques spécifiques assure l’harmonie du corps, et ainsi, lui offre naturellement une bonne santé.

Pour comprendre cet enchainement fractal et voir comment utiliser la perfection du fonctionnement du corps humain, comme modèle pour l’avènement d’un Monde Fraternel, j’ai réalisé une répétition fractale :

  • de cinq cycles biologiques -un cycle pour chaque niveau organisationnel,
  • de cinq articles -chacun correspondant à un niveau organisationnel.

Vous trouverez les cinq cycles sur la page La Biologie Humaine, Modèle d’Harmonie.

Le corps se protège des agressions extérieures par l’intermédiaire de signaux, qui indiquent aux cellules que l’environnement cellulaire ou tissulaire est modifié.

Dès qu’un changement survient, il est pris en charge, traité, puis l’espace impacté est nettoyé, avant d’être réajusté pour retrouver l’équilibre intégral du corps.

Vous trouverez les trois articles spécifiques aux programmes d’équilibrage utilisés en Biologie Humaine pour retrouver un nouvel équilibre après une modification de l’environnement cellulaire ou tissulaire suite à des modifications physiologiques ou pathologiques.

J’ai utilisé les connaissances acquises en biologie humaine, afin de proposer un plan pour évolutionner notre conscience collective vers une Humanité Fraternelle.

Le « Coaching Biologique La Vie sur Terre »
« L’Harmonie du Bonheur Commun au service du Collectif »

Voici ma Vision d’une Terre Fraternelle :

  • Un objectif à atteindre : Harmoniser Naturellement La Vie sur Terre.
  • L’Ossature – le support universelLe Plan Directeur Universel : les lois immuables, le droit inaliénable que chacun a de vivre, le naturel, l’universel ;
  • La Délimitation – « les espaces clos »Les humains, les animaux, les végétaux, les micro-organismes, la Terre : dans le Plan Directeur Universel, chaque « espace clos » est un « système vivant », parmi les cinq existant, chacun a sa propre nature, ses propres besoins, ses propres instincts, sa propre bio-diversité et ils forment ensemble l’écosystème terrestre naturel ;
  • Les Échanges – les signauxDes indicateurs d’équilibre : dans le Plan Directeur Universel, les lois naturelles intriquent ce qui vit et maintien le tout en équilibre.
    L’harmonie signifie que les relations entre les « systèmes vivants » de l’écosystème terrestre naturel sont en équilibre,
    Les problèmes surviennent lorsque l’équilibre est rompu ;
  • La Synchronisation – les boucles rétroactivesMaintenir, diminuer, augmenter, stopper : dans le Plan Directeur Universel, l’important est donné à l’expérimentation de la vie par les « systèmes vivants » de l’écosystème terrestre naturel dans les limites prévues par la vie sur Terre, l’erreur est permise puisque le réajustement existe.
    Si l’expérience de vie est correcte, le programme d’auto-régénération naturelle est opérationnel et les erreurs sont temporaires : l’expérience peut continuer ;
    Si les limites vitales sont atteintes, le programme d’auto-régénération naturelle est dépassé, les erreurs deviennent durables et de plus en plus difficiles à réparer : l’expérience de vie demande une révision.
  • Un Ensemble – l’interdépendanceChangement, modification, adaptation, transformation : dans le Plan Directeur Universel, nous -humains- sommes les seuls à avoir le pouvoir de créer des écosystèmes artificiels afin de répondre à nos besoins, les autres « systèmes vivants » n’ont que le pouvoir d’utiliser les ressources naturelles locales existantes.
  • Nous sommes Créateur du MondeLe Bonheur Commun : dans le Plan Directeur Universel, tout ce qui vit a une raison d’être, et lui offre une place sur Terre, sans avoir à prendre celle d’un autre.

Nous avons le pouvoir de changer l’équilibre de la vie au niveau planétaire, alors

Harmonisons Naturellement la Vie sur Terre


« Ce sang qui coule, c’est le vôtre »

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La république, c’est l’union, l’unité, l’harmonie, la lumière, le travail créant le bien-être, la suppression des conflits d’homme à homme et de nation à nation, la fin des exploitations inhumaines, l’abolition de la loi de mort, et l’établissement de la loi de vie.

Après les rudes épreuves que nous subissons, ce qu’il nous faut, ce n’est pas seulement l’émancipation de telle ou telle classe qui a souffert trop longtemps, l’abolition de tel ou tel privilège, la consécration de tel ou tel droit ; cela, nous l’aurons ; mais cela ne nous suffit pas ; ce qu’il nous faut, ce que nous obtiendrons, n’en doutez pas, ce que pour ma part, du fond de cette nuit sombre d’exil, je contemple d’avance avec l’éblouissement de la joie, citoyens, c’est la délivrance de tous les peuples, c’est l’affranchissement de tous les hommes !

Victor HUGO
Extrait du discours du 20 avril 1853, sur la tombe de Jean BOUSQUET,
Editions Points 2010

« Libérer l’opprimé et l’oppresseur »

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J’ai toujours su qu’au plus profond du cœur de l’homme résidaient la miséricorde et la générosité. Personne ne naît haïssant une autre personne à cause de la couleur de sa peau, ou de son passé, ou de sa religion. Les gens doivent apprendre à haïr, et s’ils peuvent apprendre à haïr, on peut leur enseigner aussi à aimer, car l’amour naît plus naturellement dans le cœur de l’homme que son contraire. Même aux pires moments de la prison, quand mes camarades et moi étions à bout, j’ai toujours aperçu une lueur d’humanité chez un des gardiens, pendant une seconde peut-être, mais cela suffisait à me rassurer et à me permettre de continuer.

La bonté de l’homme est une flamme qu’on peut cacher, mais qu’on ne peut jamais éteindre. Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, il est enfermé derrière les barreaux des préjugés et de l’étroitesse d’esprit. Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu’un d’autre de sa liberté, tout comme je ne suis pas libre si l’on me prive de ma liberté. L’opprimé et l’oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité. Quand j’ai franchi les portes de la prison, telle était ma mission : libérer à la fois l’opprimé et l’oppresseur.

Certains disent que ce but est atteint. Mais je sais que ce n’est pas le cas. La vérité, c’est que nous ne sommes pas encore libres ; nous avons seulement atteint la liberté d’être libres, le droit de ne pas être opprimés. Nous n’avons pas encore fait le dernier pas de notre voyage, nous n’avons fait que le premier sur une route plus longue et difficile. Car être libre ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes ; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. La véritable épreuve pour notre attachement à la liberté vient de commencer.

Nelson MANDELA
« Un long chemin vers la liberté », Fayard 1995

« Lettre à un otage »

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Cette qualité de la joie n’est-elle pas le fruit le plus précieux de la civilisation qui est nôtre ? Une tyrannie totalitaire pourrait nous satisfaire, elle aussi, dans nos besoins matériels. Mais nous ne sommes pas un bétail à l’engrais. La prospérité et le confort ne saurait suffire à nous combler. Pour nous qui fûmes élevés dans le culte du respect de l’homme, pèsent lourd les simples rencontres qui se changent parfois en fêtes merveilleuses…

Respect de l’homme ! Respect de l’homme !… Là est la pierre de touche ! Quand le naziste respecte exclusivement qui lui ressemble, il ne respecte rien que soi-même. Il refuse les contradictions créatrices, ruine tout espoir d’ascension, et fonde pour mille ans, en place d’un homme, le robot de la termitière. L’ordre pour l’ordre châtre l’homme de son pouvoir essentiel, qui est de transformer et le monde et soi-même. La vie crée l’ordre, mais l’ordre ne crée pas la vie.

Il nous semble, à nous, bien au contraire, que notre ascension n’est pas achevée, que la vérité de demain se nourrit de l’erreur d’hier, et que les contradictions à surmonter sont le terreau même de notre croissance. Nous reconnaissons comme nôtres ceux mêmes qui différent de nous. Mais quelle étrange parenté ! elle se fonde sur l’avenir, non sur le passé. Sur le but, non sur l’origine. Nous sommes l’un pour l’autre des pèlerins qui, le long de chemins divers, peinons le même rendez-vous.

Mais voici qu’aujourd’hui le respect de l’homme, condition de notre ascension, est en péril. Les craquements du monde moderne nous ont engagés dans les ténèbres. Les problèmes sont incohérents, les solutions contradictoires. La vérité d’hier est morte, celle de demain est encore à bâtir. Aucune synthèse valable n’est entrevue, et chacun d’entre nous ne détient qu’une parcelle de vérité. Faute d’évidence qui les impose, les religions politiques font appel à la violence. Et voici qu’à nous diviser sur les méthodes, nous risquons de ne plus reconnaître que nous nous hâtons vers le même but.

Le voyageur qui franchit sa montagne dans la direction d’une étoile, s’il se laisse trop absorber par ses problèmes d’escalade, risque d’oublier quelle étoile le guide. S’il n’agit plus que pour agir, il n’ira nulle part. La chaisière de cathédrale, à se préoccuper trop âprement de la location de ses chaises, risque d’oublier qu’elle sert un dieu. Ainsi à m’enfermer dans quelque passion partisane, je risque d’oublier qu’une politique n’a de sens qu’à condition d’être au service d’une évidence spirituelle. Nous avons goûté, aux heures de miracle, une certaine qualité des relations humaines : là est pour nous la vérité.

Quelle que soit l’urgence de l’action il nous est interdit d’oublier, faute de quoi cette action demeurera stérile, la vocation qui doit la commander. Nous voulons fonder le respect de l’homme. Pourquoi nous haïrions-nous à l’intérieur d’un même camp ? Aucun d’entre nous ne détient le monopole de la pureté d’intention. Je puis combattre, au nom de ma route, telle route qu’un autre a choisie. Je puis critiquer les démarches de sa raison. Les démarches de la raison sont incertaines. Mais je dois respecter cet homme, sur le plan de l’Esprit, s’il peine vers la même étoile.

Respect de l’Homme ! Respect de l’homme !… Si le respect de l’homme est fondé dans le cœur des hommes, les hommes finiront bien par fonder en retour le système social, politique ou économique qui consacrera ce respect. Une civilisation se fonde d’abord dans la substance. Elle est d’abord, dans l’homme, désir aveugle d’une certaine chaleur. L’homme ensuite, d’erreur en erreur, trouve le chemin qui conduit au feu.

Antoine de Saint-Exupéry,
« Lettre à un otage », éditions Gallimard 1944
Extrait du chapitre V